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Bog auteur consacré à la littérature et au cinéma de genre, principalement le noir mais pas seulement.

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Cinéma

Aujourd'hui: "Who killed Mary what'ser name?" de Ernest Pintoff (Etats-unis, 1971)

Mary, une prostituée officiant dans un quartier misérable de New York vient d'être assassinée. Dégoûté pat l'indifférence entourant cette mort violente, Isadore, un ancien boxeur diabétique décide de mener l'enquête.

 

 

Curieux film oublié "Who killed Mary what'ser name?" s'inscrit dans une tendance récurrente du cinéma des années 70, le salut des oubliées de la morale. Il y eut en effet au même moment l'anglais "La loi du milieu" de Mike Hodges et son truand qui découvre sa nièce utilisée dans un porno clandestin, il y aurait plus tard "Hardcore" de Paul Schrader et son père de famille puritain à la recherche de sa fille devenue actrice X, L'opus de Ernest Pintoff trouve donc sa place entre les deux précédents, avec cependant quelques spécificités. Le héros interprété par Red Buttons n'est ni un gangster ni un parangon de vertu mais un homme ordinaire (Ancien boxeur, tout de même, compétence qui lui sera d'ailleurs utile) qui incarne ce que George Orwell nommait la "Common decency", une exigence morale qui le pousse à rendre justice à une jeune femme dont la condition ne doit pas la priver de la reconnaissance la plus élémentaire.

Ensuite, "Who killed Mary.." est un petit budget à la limite de l'exploitation mais seulement à la limite en cela qu'il demeure discret dans ses effets et évite le côté racoleur propre à ce genre de cinéma. Certes, il a son lot de séquences étranges (L'espèce de sabbat tenu dans une cave, entre autres) et de personnages pittoresques comme le courtier en bourse libidineux ou le veilleur de nuit mystique. Il y a aussi les maladresses et autres à peu près courants propres à ce type de productions. Toutefois, Pintoff, par ailleurs réalisateur rompu à la télévision, sait faire au mieux avec peu et le cachet un brin misérable de l'oeuvre convient en fait assez bien au sujet.

Il convient de saluer les comédiens, un excellent Red Buttons pour une fois en haut de l'affiche Conrad Bain en bon samaritain ambigu (Oui le futur papa Drummond de "Arnold et Willy"!) David Doyle dans le rôle du courtier (Pas encore le Bosley de "Drôles de dames") et Sam Waterston (Pas encore dans "La déchirure" ni dans "New York section criminelle") Sylvia Miles en vieille routière du trottoir. On remarquera le lien très fort du film avec la télévision.

Il y a aussi la musique jazzy et mélancolique et le parfum années 70, avec ses  afros et ses motards agressifs, qui ramènent le film vers deux genres majeurs de l'exploitation la "Bikesploitation" et la "Blaxploitation"

Au final, un film honnête, qui mérite le coup d'oeil malgré des faiblesses inhérentes à sa condition.

 

 

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